L’appellation ‘patate douce’ prête un peu à confusion. En effet, il ne s’agit pas vraiment d’une ‘patate’, ou pomme de terre, à proprement parler. De quoi s’agit-il, alors ? La patate douce est un légume-racine, une ipomée de la famille des convolvulacées, alors que la pomme de terre est un vrai tubercule. Il ne faut donc pas confondre patate et patate !

On trouve principalement les patates douces en Amérique du Nord et du Sud, ainsi que sur les continents africain et asiatique. On peut donc supposer que ce produit a une grosse empreinte écologique. Comme nous nous concentrons avant tout, pour tous nos autres produits et services, sur l’aspect local et belge (a fortiori pendant la saison de conservation), nous avons aussi voulu rapprocher la patate douce de nos contrées.

La patate douce est une plante tropicale qui a besoin de beaucoup de chaleur et d’eau. Les étés belges sont certes chaque année plus chauds, mais l’eau reste une ressource précieuse et rare. Comme les réserves d’eau atteignent souvent leur niveau critique, les cultivateurs sont régulièrement contraints de stopper l’arrosage. Nous avons mis en place un système de micro-irrigation afin d’utiliser l’eau de la manière la plus optimale possible. Cette irrigation réduite n’a lieu que lorsque la plante en a vraiment besoin. Un système de micro-irrigation de ce genre est mis en place dès la plantation. Cela représente certes un gros investissement en début de culture, mais cela permet une utilisation très intelligente de l’eau et, en plus, le système est simple à utiliser. Saviez-vous d’ailleurs que, grâce à la micro-irrigation, nous sommes en mesure d’économiser 80 % de notre consommation d’eau ?

Pour les pommes de terre classiques, on se débarrasse avant l’arrachage de toutes les fanes en sous-sol. Cela permet à la peau de la pomme de terre de durcir, et on peut ensuite procéder à la récolte. C’est impossible dans le cas des patates douces, et nous donnons par conséquent un petit coup de pouce à la conservation de ces produits avec une méthode dite de ‘curing’. Après l’arrachage, nous conservons les patates douces pendant une semaine à une température constante de 30 degrés et un taux d’humidité de l’air relatif de 95 %. Cette manière de faire nous permet de conserver les patates douces jusqu’un an après cette date. Après ce processus de curing, elles peuvent être conservées comme des pommes de terre normales, à une température de 12 degrés.